Située face au bois du Sart, au bord de la N29, au nord d'Harbonnières, cette nécropole contient 1.860 corps (859 Britanniques, 9 Canadiens, 984 Australiens, 6 Néo-Zélandais et 2 Sud-Africains) dont plus de 360 n'ont pu être identifiés. Des hommes tués entre septembre 1915 et octobre 1918 dont les tombes ont été regroupées ici après l'armistice.
Occupé par les Allemands entre la fin août et la fin septembre 1914, Harbonnières fut un village de l'arrière qui connut une seconde occupation, entre le 31 mars et le 8 août 1918, après l'offensive allemande sur Amiens. Le bourg sera définitivement repris par les Australiens le 8 août de la même année, au cours de la formidable contre-offensive qui les verra progresser d'un bond de 15 kilomètres dans le Santerre.
"Heath" signifie "lande" et correspond bien à la physionomie du terrain après guerre. A l'époque où ce cimetière fut édifié, c'est à dire après l'armistice, il se trouvait à proximité d'un second édifié dès août 1914, au moment où les armées allemandes progressaient sur Paris. Il contenait les corps de 431 Français et de 1.063 Allemands qui ont été regroupés, depuis, dans d'autres nécropoles.
Tous les corps reposant ici, proviennent de tombes isolées et de cimetières édifiés au cours du conflit, situés à proximité, en particulier entre Harbonnières et Bray-sur-Somme.
Alain Pouteau - Publié