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Monument aux fusillés

Nouvron-Vingré

Ce monument à Vingré a été édifié à la mémoire de six soldats du 298eme régiment d'infanterie fusillés pour l'exemple, à cet endroit, le 4 décembre 1914

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Monument aux fusillés - Nouvron-Vingré

Ce monument à Vingré a été édifié à la mémoire de six soldats du 298eme régiment d'infanterie fusillés pour l'exemple, à cet endroit, le 4 décembre 1914. Le caporal Floch, les soldats Blanchard, Durantet, Gay, Pettelet et Quinault furent réhabilités solennellement par la Cour de Cassation le 29 janvier 1921.

  • Monument aux fusillés

Situé au bord de la D138, à la sortie du village, sur la droite en direction de Berry, ce monument a été édifié à la mémoire de six soldats fusillés "pour l'exemple". On peut lire : "Dans ce champ sont tombés glorieusement le caporal Floch, les soldats Blanchard, Durantet, Gay, Pettelet et Quinault du 298ème R.I., fusillés le 4 décembre 1914, réhabilités solennellement par la Cour de Cassation le 29 janvier 1921. - Hommage des anciens combattants du 298ème R.I. à la mémoire de leurs camarades morts innocents victimes de l'exemple".

Après une attaque qui avait échoué, ces six hommes, de la 19ème compagnie du 298ème R.I., furent tirés au sort parmi vingt-quatre soldats de deux escouades et exécutés pour l'exemple le 4 décembre 1914, à la suite des directives données au conseil de guerre par le général de Villaret pour aider les combattants à retrouver le goût de l'obéissance. Ils n'avaient pourtant fait qu'obéir aux ordres de leur chef, le sous-lieutenant Paulaud.

Voici ce qu'écrivit le soldat Quinault à sa femme la veille de son exécution : "Je t'écris mes dernières nouvelles. C'est fini pour moi. J'ai pas le courage. Il nous est arrivé une histoire dans la compagnie. Nous sommes passés 24 au conseil de guerre. Nous sommes 6 condamnés à mort. Moi, je suis dans les 6 et je ne suis pas plus coupable que les camarades, mais notre vie est sacrifiée pour les autres. Dernier adieu, chère petite femme. C'est fini pour moi. Dernière lettre de moi, décédé pour un motif dont je ne sais pas bien la raison. Les officiers ont tous les torts et c'est nous qui sommes condamnés à payer pour eux. Jamais j'aurais cru finir mes jours à Vingré et surtout d'être fusillés pour si peu de chose et n'être pas coupable. Ça ne s'est jamais vu, une affaire comme cela. Je suis enterré à Vingré ... ".

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

Musée à Nouvron-Vingré

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