Logo

Monument à Georges Guynemer

Compiègne

A Compiègne se trouve un monument, inauguré en 1923, à la mémoire de Georges Guynemer, as de la Grande Guerre aux 53 victoires

Picardie 14-18DécouvrirMonuments individuels ⟩ Compiègne ⟩ Monument à Georges Guynemer

Monument à Georges Guynemer - Compiègne

A Compiègne, dans la rue Saint-Lazare, où se situe la maison où il vécut de 1903 à 1914, se trouve un monument, inauguré en 1923, à la mémoire de Georges Guynemer, as de la Grande Guerre aux 53 victoires, mort au combat le 11 septembre 1917 à Poelcapelle, en Belgique.

  • Monument à Georges Guynemer #1/6
  • Monument à Georges Guynemer #2/6
  • Monument à Georges Guynemer #3/6
  • Monument à Georges Guynemer #4/6
  • Monument à Georges Guynemer #5/6
  • Monument à Georges Guynemer #6/6

A Compiègne, à l'angle du boulevard Victor Hugo et de la rue Saint-Lazare, où il est situé, se trouve un monument à la mémoire de Georges Guynemer, pilote de chasse de la Grande Guerre, mort au combat le 11 septembre 1917 à Poelcapelle en Belgique. Inauguré en 1923, il représente Georges Guynemer en tenue de pilote encadrée par deux figures féminines ailées, représentant la guerre et la paix, sur un socle où est gravé "Georges Guynemer 1894 - 1917".

De part et d'autre de cet ensemble, on peut lire une grande partie de sa 26ème et dernière citation : "Héros légendaire tombé en plein ciel de gloire après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime." et "Animé de la foi la plus inébrenlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations.". Deux cigognes, symbole de son escadrille, y sont également représentées.

Né le 24 décembre 1894 à Paris, Georges Guynemer (photo 6) a vécu, de 1903 à 1914, au 112 de cette rue Saint-Lazare, dans une maison qui existe toujours et où une plaque rappelle que le célèbre pilote a vécu là.

Pilote plein d'entrain et d'audace, volontaire pour les missions les plus périlleuses. Après une poursuite acharnée, a livré à un avion allemand un combat qui s'est terminé par l'incendie et l'écrasement de ce dernier

Citation accompagnant la remise de sa Médaille Militaire le 21 juillet 1915, après sa première victoire aérienne
Un des plus célèbres pilotes de la Grande Guerre
Georges Guynemer sur son biplan légendaire, le Vieux Charles, en 1917 © Wikipedia

Un des plus célèbres pilotes de la Grande Guerre

De santé fragile, Georges Guynemer souhaita s'engager dès la déclaration de guerre mais les médecins militaires, le trouvant trop chétif, le déclarèrent inapte. Désireux de servir son pays, il s'intéressa alors à l'aviation naissante et réussit à se faire engager, le 22 novembre 1914, en tant qu'élève mécanicien, au titre du service auxiliaire, ce qui lui interdisait de voler. Cependant, à force de détermination, il finit par devenir élève-pilote le 21 janvier 1915 et obtint son brevet de pilote militaire le 26 avril. Il fut alors affecté, le 8 juin, à l'escadrille MS.3, rebaptisée escadrille N3 le 5 décembre 1915, groupe de combat n°12 appelé aussi escadrille des Cigognes. Ses débuts ne furent pas des plus simples car il arrivait souvent, au futur as, de casser du bois et ses premières missions se limitèrent à de l'observation, où il démontra un grand sang-froid, à bord d'un Morane-Saulnier Type L baptisé le "Vieux Charles" car ayant appartenu à un autre pilote nommé Charles Bonnard. Le 19 juillet il obtint, à bord d'un Morane-Saulnier "Parasol", sa première victoire au-dessus de Septmonts, dans l'Aisne et devint un as en remportant la cinquième le 3 février 1916. Georges Guynemer, qui survécut à huit crashs, combattit de nombreuses fois dans le ciel picard, toujours à bord d'un avion (Morane-Saulnier, Nieuport ou SPAD) qu'il baptisait "Vieux Charles" et peignait en jaune.

Le corps du capitaine George Guynemer n'a jamais été retrouvé

C'est le 11 septembre 1917, que Georges Guynemer fut abattu en combat aérien à Poelcapelle, en Belgique. Dans les premières heures, voire les premiers jours, les circonstances de sa disparition restèrent floues. Ce fut finalement les autorités militaires allemandes qui apportèrent la preuve qu'il avait été abattu par le lieutenant Kurt Wissemann (qui fut tué au combat dix-sept jours plus tard) d'une balle dans le front et que son avion s'était écrasé derrière leurs lignes. Georges Guynemer ne put être inhumé car son corps et son avion furent pulvérisés par des tirs de barrage de l'artillerie britannique quelques heures plus tard. A sa mort, il avait remporté 53 victoires, ainsi que 35 non homologuées, en combat aérien, ce qui faisait de lui le 2ème as français de la Grande Guerre derrière René Fonck et devant Charles Nungesser.

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau & Wikipedia

Musée à Compiègne