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Tombe du capitaine de Monclin

Montauban-de-Picardie

La tombe de Henri Thierion de Monclin, capitaine au 69ème RI, tué le 28 septembre 1914 à Carnoy, se trouve à Montauban, au bord de la route menant à Mametz

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Tombe du capitaine de Monclin - Montauban-de-Picardie

La tombe de Henri Thierion de Monclin, tué le 28 septembre 1914 à Carnoy, se trouve à Montauban, au bord de la route menant à Mametz. Capitaine au 69ème régiment d'infanterie , il s'est fait tuer, avec la moitié de sa compagnie, pour protéger le repli d'un bataillon voisin.

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  • Tombe du capitaine de Monclin #2/2

Située au bord de la D64, route menant de Montauban à Mametz, cette tombe est celle du capitaine Thierion de Monclin, né le 13 juin 1883 à Paris, tué le 28 septembre 1914 à Carnoy. C'était au temps de la course à la mer, quand chaque adversaire cherchait à déborder l'autre, quand les Allemands voulaient capturer les ports de la Manche. C'était avant que la guerre ne devienne une profonde cicatrice allant des Flandres aux Vosges, avant que ce conflit ne devienne "la guerre des tranchées".

On peut lire sur cette tombe : "A la mémoire de Henri Thierion de Monclin, capitaine au 69ème régiment d'infanterie et des soldats de la 5ème compagnie morts pour la France le 28 septembre 1914". Dans son numéro 3766, du 8 mai 1915, L'Illustration a publié, dans sa rubrique intitulée "Tableau d'Honneur de la Guerre", une photo d'Henri de Monclin (photo 2) avec le commentaire suivant : "Etant déjà blessé, a montré un courage héroïque en refusant d'aller se faire panser et en se faisaint tuer, avec la moitié de sa compagnie, pour protéger le repli d'un bataillon voisin". Cette phrase résume la citation que reçut Henri de Monclin à titre posthume : "Officier d'élite, aussi capable que courageux. Le 28 septembre 1914, a fait une fois de plus preuve d'un grand courage. Quoique blessé, a refusé d'aller se faire panser , en trouvant avec la moitié de sa compagnie une mort des plus héroïques , pour protéger le repli d'un bataillon voisin. A été cité.". Henri de Monclin reçut la Légion d'Honneur, à titre posthume, et la Croix de Guerre.

Une famille d'officiers au service de la France

La famille de Monclin comptait au moins trois fils officiers dans l'Armée. Le premier à avoir donné sa vie pour son pays fut Léon qui, lieutenant au 5ème Goum, unité d’infanterie légère, fut tué au Maroc le 2 septembre 1912. Après Henri, ce fut André, né le 16 novembre 1890 et sous-lieutenant au 147ème d'Infanterie, qui fut tué le 28 février 1915 au bois Trapèze à Mesnil-lès-Hurlus (Marne). Il reçut pour son action, cette citation à titre posthume : "Commandant sa compagnie à l'attaque d'un bois fortement organisé, a donné le plus bel exemple d'énergie et de bravoure. A été tué sur le parapet de la tranchée ennemie, à la tête de ses hommes. A été cité.". André de Monclin reçut la Légion d'Honneur, à titre posthume, et la Croix de Guerre.

La présence française dans la Somme en 1914

Le 27 septembre 1914, le 69ème RI s'était emparé, à 10 heures, dans un élan superbe, du village de Montauban mais trop avancé par rapport aux autres unités françaises engagées dans le secteur, il dut faire face, le 28, à une violente contre-attaque allemande qui l'obligea à abandonner le village pour reporter son front devant Carnoy, un peu plus au sud.

La tombe du capitaine de Monclin est un des quelques rares vestiges de cette époque, automne et hiver 1914, qui marque la présence française dans la région d'Albert, avant que les Britanniques ne prennent la relève sur le secteur, de l'été 1915 jusqu'en 1918.

Alain Pouteau - Publié

Musée à Montauban-de-Picardie

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