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Tombe du lieutenant Albert Chavoix

Saconin-et-Breuil

A Saconin-et-Breuil se trouve la tombe du lieutenant Albert Chavoix, du 9ème Zouaves, tombé lors de la libération du village le 18 juillet 1918

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Tombe du lieutenant Albert Chavoix - Saconin-et-Breuil

A Saconin-et-Breuil, la tombe du lieutenant Albert Chavoix, du 9ème Zouaves, rappelle l'action de ce régiment dans cette partie du Soissonnais lors de la contre-offensive alliée du 18 juillet 1918 où il réussit, en une seule journée, à progresser de plus de six kilomètres à l'intérieur des lignes allemandes

  • Tombe du lieutenant Albert Chavoix

A l'ouest de Saconin-et-Breuil, au bord de la D94 menant à Cutry, sur la gauche juste avant un virage en épingle à cheveux menant à la ferme de Saint-Amant, se trouve la tombe du lieutenant Albert Chavoix, du 9ème Zouaves, tué à cet endroit le 18 juillet 1918. On peut lire sur sa tombe : "Albert Chavois, avocat à la cour d'appel de Bordeaux, commandant la 9ème Cie du 9ème Zouaves, Croix de Guerre (3 palmes - 3 étoiles), Chevalier de la Légion d'Honneur à Coeuvres - Cutry, le 29 juin 1918, mort glorieusement en délivrant Saconin-et-Breuil le 18 juillet 1918 à l'âge de 27 ans. Mon âme à Dieu, à la France ma vie. 21 février 1915".

Versé dans le service armé, sur sa demande, lors de la mobilisation, Albert Chavoix, né le 8 février 1891 à Périgueux (Dordogne), a été fait Chevalier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille de Coeuvres et Cutry, le 29 juin 1918 et reçut à cette occasion cette citation : "Officier très brave, entraîneur d'hommes. Lors d'une récente affaire, cherchant à assurer la liaison avec une unité voisine, a rencontré sur sa route une maison constituant un îlot de résistance d'où étaient partis des coups de mitrailleuses ; l'attaquant résolument, y a pénétré de vive force avec deux zouaves, et a ramené huit prisonniers, un sous-officier et deux mitrailleuses". La veille, une attaque avait été lancée pour enlever une position allemande sur le plateau à l'est de Coeuvres. Malgré un terrain difficile et le feu de nombreuses mitrailleuses, le 9ème Zouaves gagna 1500 mètres de terrain et s'empara de 31 mitrailleuses, 5 Minenwerfer (artillerie de tranchée) et d'un canon de 77 tout en faisant 203 prisonniers dont 7 officiers et 32 sous-officiers.

Le 9ème Zouaves lors de la contre-offensive du 18 juillet 1918

A la mobilisation, le 9e Zouaves n'existait pas. Il fut constitué dans la région de Bordeaux d'où était originaire Albert Chavoix. Le 18 juillet 1918, le 9ème Zouaves se trouvait à l'est de Courtanson et devait attaquer en direction de Saconin, Breuil et Soissons, sur un front d'attaque de 250 mètres, dès 4h35 mais à 4h25 l'artillerie allemande déclencha un tir de barrage sur ses premières lignes l'obligeant à s'élancer quelques minutes plus tôt sur un terrain difficile où de nombreuses mitrailleuses étaient cachées dans les moissons. Rapidement, le ravin de Pernant fut atteint en s'emparant de deux batteries de 77 et de nombreuses mitrailleuses. Le 9ème Zouaves aborda ensuite la pente ouest du ravin de Saconin en s'emparant de huit pièces d'artillerie de moyens calibres et d'une vingtaine de mitrailleuses tout en faisant 300 prisonniers. Il descendit alors sur Saconin où le village fut nettoyé avant de remonter les pentes du ravin et, après avoir débouché sur le plateau, s'empara des carrières au nord de Breuil avant d'être stoppé par une défense désespérée des Allemands. Au prix de lourdes perte, le 9ème Zouaves venait de progresser de plus de six kilomètres et repartit avec le même entrain le lendemain où il réussit à atteindre la route de Paris.

C'est donc au cours du nettoyage de Saconin, dont une rue porte aujourd'hui son nom, qu'Albert Chavoix est tombé au champ d'honneur à la tête de sa compagnie le 18 juillet 1918.

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

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