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Plaque au 9ème Cuirassiers à la maison du garde

Viry-Noureuil

A Viry-Noureuil, une plaque sur la maison du garde rappelle que le 9ème Cuirassiers à pied s'est sacrifié pour stopper l'offensive allemande le 24 mars 1918

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Plaque au 9ème Cuirassiers à la maison du garde - Viry-Noureuil

A Viry-Noureuil, sur le fronton de la maison du garde, situé à la lisière sud du bois du Sart, proche du bois de Frières, une plaque rappelle que le 9ème Cuirassiers à pied s'est sacrifié pour stopper l'offensive allemande, portant le nom d'opération Michael, déclenchée le 21 mars 1918

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Située à une dizaine de mètres au nord du cimetière militaire allemand de Viry-Noureuil, au bord de la route menant à Frières-Faïllouël, la maison du garde se trouve à la lisière sud du bois du Sart. Sur ses murs, une plaque au 9ème Cuirassiers rappelle que ce régiment s'est sacrifié pour tenter de stopper l'avancée allemande déclenchée, lors de l'opération Michael, le 21 mars 1918. On peut y lire : "A la mémoire des morts du 9ème Cuirassiers à pied qui arrêtèrent ici la ruée allemande le 24 mars 1918 en se sacrifiant". La représentation d'un casque de cuirassier sur le fronton, au-dessus de la porte d'entrée, symbolise le régiment alors qu'une petit plaque rappelle également que le 10th Essex, de la 18ème division britannique, dont des éléments avaient pu se rassembler sur cette ligne de défense, avait également participé à ces combats.

Si le 9ème Cuirassiers s'est bien sacrifié lors des combats à la maison du garde, il n'a néanmoins pas pu stopper l'avancée allemande, qui s'arrêta à Noyon, située plus au sud, quelques jours plus tard. La date de ces combats serait également plutôt celle du 23 mars, à la lecture de l'historique de ce régiment, le 24 correspondant plutôt au repli des troupes alliées.

Lorsque les troupes allemandes déclenchèrent l'opération Michael, le 21 mars 1918, le 9ème Cuirassiers était alors au repos depuis cinq jours dans la région de Senlis, ville où il avait longtemps tenu garnison, à la fin du XIXème siècle, avant d'avoir ses quartiers à Noyon au déclenchement de la Grande Guerre. Embarqué le lendemain, à 15 heures, le régiment fut débarqué à minuit à Béhéricourt et Raboeuf, au nord-est de Noyon, pour relever la 18ème division britannique, très éprouvée, dans la région de Tergnier, et stopper l'avancée allemande. Le 23 mars, à 17h45 (initialement à 15h00), depuis la lisière est du Bois de Frières, son 1er bataillon eut pour objectif la prise de la maison du garde, fortement défendue par les Allemands. Dans un premier bond, les cuirassiers atteignirent de faibles éléments de tranchées tenues par quelques mitrailleurs du 76ème R.I. et des Britanniques. Le combat, fait d'attaques et de contre-attaques, fut intense et occasionna de nombreuses pertes, tant chez les Cuirassiers que chez les Allemands et les Britanniques. Si l'avancée allemande fut un temps retardée, le terrain fut perdu le lendemain lorsque reprit l'offensive allemande qui contraignit les alliés à se replier sur Caumont, plus à l'ouest, avec la défense du canal Crozat, puis Caillouël.

Finalement, le 25 mars, le 9ème Cuirassiers fut contraint de franchir l'Oise, en direction du sud. Et c'est dans le secteur de Varesnes, qu'il fut finalement relevé dans la nuit du 28 au 29 mars. Il ne comptait alors plus que 756 hommes valides.

Alain Pouteau - Publié
Crédits photographiques : © Alain Pouteau

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