Située sur la gauche de la D142 en direction de la ferme ferme Saint Claude, à l'ouest de Mareuil-la-Motte,on peut lire sur cette tombe : "A la mémoire de Bernard d'Aboville, maréchal des logis au 3ème Régiment de Chasseurs. Né à Glux (Nièvre) le 20 juin 1889, tombé glorieusement ici le 19 septembre 1914".
Le 12 septembre au soir, les premiers éléments du 3ème Chasseurs à cheval furent débarqués en gare de Creil, le débarquement se poursuivant le lendemain à Creil et Montataire avec pour ordre de cantonner à Chevrières, à 18 kilomètres au nord-est de Creil. Il combattit dans la région de Ribécourt, du 12 au 19, principalement sur les journées du 16 et du 17 où il fut pris à partie par l'artillerie ennemie mais aussi au contact de l'infanterie et de la cavalerie allemandes, puis sur le secteur de Lassigny à partir du 19 septembre, se maintenant ensuite, jusqu'au 6 octobre, dans la région de Crapeaumesnil – Beuvraignes – Tilloloy.
Le 19 septembre, le 13ème Corps reçut l'ordre de reprendre l'offensive dans le secteur de Noyon. Le 3ème Régiment de Chasseurs à cheval se porta alors, par bonds successifs, sur la Tuilerie de Marquéglise, Mareuil-la-Motte, Bourmont, Ressons et enfin la crête de Haut-Matz, au nord de Ricquebourg. Le soir, le régiment s'établit en bivouac à Ressons. A ce moment-là, les maréchaux des logis d'Aboville et Dumay étaient portés disparus (aucune mention sur le fait qu'ils puissent être ensemble) depuis une reconnaissance effectuée dans la journée.
Pour cette action, Bernard d'Aboville fut cité à l'ordre de l'Armée le 11 janvier 1915 : "A fait preuve, à plusieurs reprises, de sang-froid et d'une belle audace. A été tué, le 19 septembre 1914, en effectuant très hardiment une reconnaissance au delà des lignes allemandes. A été cité". Il reçut également, à titre posthume, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre.
Alain Pouteau - Publié