Les villages disparus du Chemin des Dames dans la Grande Guerre
Sur le Chemin des Dames, plusieurs villages ont été complètement rasés au cours de la Grande Guerre. Après l'armistice, certains se sont même retrouvés classés en zone rouge et ainsi condamnés à disparaître. Entre reconstruction et disparition pure et simple, tous n'ont pas connu le même destin.
Nombreuses ont été, au cours de la Grande Guerre, les communes détruites partiellement ou intégralement par les combats. Certaines ont été reconstruites, d'autres ont disparu à jamais. Sur le Chemin des Dames, plusieurs villages ont ainsi été complètement rasés. Tous, se sont retrouvés, au lendemain de la guerre, classés en zone rouge et condamnés à disparaître. Pourtant, avec la volonté des habitants, certains sont toujours là aujourd'hui pour témoigner de ce passé ; même si l'on peut regretter que n'aient été entendus les souhaits de certains combattants qui voulaient que la zone du front, tel un sanctuaire, ne soit jamais "remise en état" pour montrer aux générations futures ce que fut leur calvaire.
Ainsi, Craonne, le plus célèbre d'entre-eux, reprendra vie, quelques dizaines de mètres en contre-bas et verra ses ruines transformées en arboretum. Un sort identique à celui de Cerny-en-Laonnois. L'actuel village a, en effet, été rebâti là où se trouvait, à l'époque, la sucrerie (lieu d'âpres combats entre Britanniques et Allemands, en septembre 1914, puis entre Français et Allemands, en particulier en avril 1917, lors de l'offensive Nivelle). Les ruines de l'ancien Cerny se trouvent, elles, au milieu de la végétation, sur les pentes nord du plateau, à proximité du cimetière communal qui est toujours au même endroit, seul lien entre passé et présent.
D'autres villages disparaîtront à jamais mais pour que leur nom ne tombe jamais dans l'oubli, il a été rattaché à celui des communes qui ont hérité de leur territoire. Ainsi, Chermizy est devenu Chermizy-Ailles (Ailles où, aujourd'hui, un monument édifié avec des vestiges du village rappelle son tragique destin : "Ici fut Ailles") ; Vendresse est devenu Vendresse-Beaulne, en souvenir de Beaulne-et-Chivy ; Pancy en Pancy-Courtecon ; Colligis en Colligis-Crandelain en mémoire de Crandelain-et-Malval ; Moussy en Moussy-Verneuil pour Verneuil-Courtonne. Seule exception, Vauclair-et-La-Vallée-Foulon verra son territoire partagée en deux : Bonconville-Vauclair et Oulches-La-Vallée-Foulon.
D'autres villages portent également dans leur nom le destin qui a été le leur. Il en est ainsi pour Sancy-les-Cheminots, reconstruit par la volonté d'un père, soutenu par les cheminots. Mais d'autres ont disparu, purement et simplement, effacé par le temps et les hommes, tel le hameau de Chevreux, qui dépendait de la commune de Craonne.
Les villages disparus du Chemin des Dames : les lieux à visiter
Type | Nom |
---|---|
Monument collectif | Calvaire |
Monument collectif | Monument au R.I.C.M |
Monument collectif | Monument à la 38ème division |
Monument collectif | Monument au 99ème R.I.A. |
Monument individuel | Monument à la mémoire de Jean Roblin |
Monument individuel | Monument à la mémoire de Jean Dauly |
Monument individuel | Monument à la mémoire de Marcel Duquenoy |
Monument individuel | Tombe de Henri de Bonand-Montaret |
Monument individuel | Monument à la mémoire de Louis Astoul |
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