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Caterpillar valley cemetery

Longueval

Le cimetière militaire de la Caterpillar valley à Longueval contient 5569 tombes ainsi qu'un monument rendant hommage aux Néo-Zélandais n'ayant pas de tombe connue

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Caterpillar valley cemetery - Longueval

Le cimetière militaire de la Caterpillar valley, la vallée des chenilles, à Longueval, a été édifié à un endroit qui fut le théâtre de violents combats et qui sera capturé par les Britanniques, au cours de la deuxième quinzaine du mois de juillet 1916. Il contient cinq mille cinq cent soixante-neuf tombes et un monument rendant hommage aux mille deux cent cinq Néo-Zélandais tombés au cours de la bataille de la Somme et n'ayant pas de tombe connue.

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Située au bord de la D20, avant d'arriver à Longueval par Bazentin, cette nécropole contient 5.569 corps (5.229 Britanniques, 8 Canadiens - dont 2 Terre-Neuviens, 100 Australiens, 214 Néo-Zélandais et 18 Sud-Africains) dont plus de 3.800 ne sont pas identifiés. Passer sous le porche qui y permet l'accès impose, plus que dans n'importe quelle autre nécropole, le respect. Un sentiment très vite renforcé par les longs alignements de tombes, qui semblent aller à perte de vue.

"Caterpillar Valley" est le nom donné par les Britanniques à la longue vallée bordant, à l'est, "Caterpillar Wood", situé sur les hauteurs de Guillemont. L'endroit fut le théâtre de violents combats et sera capturé, au cours de la seconde phase de la bataille de la Somme, dans la deuxième quinzaine du mois de juillet 1916. Perdu en mars 1918, au moment de l'offensive allemande en Picardie, Longueval sera définitivement repris le 28 août 1918 par les Gallois de la 38ème division. C'est à cette époque qu'un petit cimetière sera édifié à l'endroit même où se trouve l'actuelle nécropole. Il contenait, alors, 25 tombes d'hommes de la 38ème division et du 6ème Dragoon Guards.

Après l'armistice, des tombes isolées du champ de bataille et provenant, surtout, de 31 cimetières des environs proches, seront rassemblées ici pour former cette nécropole. La majorité de ces tombes dataient de l'automne 1916, quant aux autres, elles sont essentiellement des mois d'août et septembre 1918, période à laquelle se sont déroulés les derniers combats dans ce secteur de la Somme.

Mémorial aux soldats néo-zélandais disparus
Troupes néo-zélandaises montant au front en 1917 © Wikipedia

Mémorial aux soldats néo-zélandais disparus

Comme aux mémoriaux de Thiepval et de Villers-Bretonneux, au parc terre-neuvien de Beaumont-Hamel et au cimetière des colonnes de Pozières, on trouve, dans cette nécropole, un mémorial qui rend hommage à des soldats qui n'ont pas de tombe connue (photo 4). Il s'agit ici des 1205 Néo-Zélandais tombés au cours de la bataille de la Somme de 1916 et dont le nom est désormais gravé à jamais sur ce mur.

Longueval fut, pour les Néo-Zélandais, le lieu de leur premier engagement majeur, le 15 septembre 1916, eux qui avaient débarqué à Marseille à partir du 11 avril, en provenance d'Egypte, avant de prendre leur première position un mois plus tard sur le front ouest dans le secteur d'Armentières, à proximité de la frontière Franco-Belge.

Le soldat inconnu néo-zélandais

Comme avaient pu le faire les Australiens en exhumant, en 1993, le corps de leur soldat inconnu du cimetière d'Adelaïde, à Villers-Bretonneux, ce n'est qu'en 2004 que la dépouille d'un soldat néo-zélandais inconnu fut exhumé de ce cimetière avant d'être transférée au mémorial national de la Guerre de Wellington. C'est donc dans ce monument commémoratif à la mémoire des Néo-Zélandais morts lors des combats de la Première Guerre mondiale, inauguré le 25 avril 1932, jour de l'Anzac Day, que repose le soldat inconnu néo-zélandais depuis le 11 novembre 2004.

Alain Pouteau - Publié

Musée à Longueval