La bataille de Guise
Le samedi 29 août 1914
Le 29 août 1914, von Bülow, à la tête de la IIème armée allemande, à la poursuite de la Vème armée française et du corps expéditionnaire britannique (BEF), lance ses troupes pour franchir l'Oise. La bataille de Guise, marquée par la résistance des Français va l'amener à se replier au nord de l'Oise et lui faire marquer un arrêt qui aura ses conséquences lors de la bataille de la Marne.
Août 1914. Les Allemands ont envahi la Belgique et foncent vers Paris en passant par le nord de la France. Face à ce rouleau compresseur (600.000 hommes), la France n'a que la Vème Armée du Général de Lanrezac, épaulée par le faible corps expéditionnaire britannique, à lui opposer. Après une offensive ratée sur Charleroi (Belgique), la Vème Armée recule méthodiquement et sans panique. Le 27 août, elle est dans l'Aisne, de Guise à Aubenton, derrière l'Oise. Isolée à cause du replis britannique à gauche et de la IVème Armée à droite, l'armée du Général de Lanrezac était vouée au sacrifice.
Franchet d'Esperey ralentit l'avancée allemande
A l'aube du 29 août, von Bülow lança l'offensive pour franchir l'Oise. Il disposait de troupes d'élite (notamment la Garde Impériale) et les Français reculèrent avant que le Général Franchet d'Esperey (qui remplacera Lanrezac, sur ordre de Joffre, cinq jours plus tard) qui se trouvait sur les hauteurs à l'est de Guise ne fasse donner l'artillerie (les fameux 75) sur les troupes allemandes qui franchissaient les ponts et les gués de l'Oise. Surpris, ces dernières hésitèrent et ralentirent leur manoeuvre au moment où d'autres unités de la Vème Armée française arrivaient à la rescousse. Pour les Français ce fut un succès, le premier véritable depuis le début de la guerre puisque les Allemands durent repasser l'Oise et battre en retraite vers le nord. Mince victoire sans doute puisque les troupes de Guillaume II reprirent très vite leur marche en avant et les Français leur retraite vers le sud où Joffre prévoyait une contre-offensive générale. Victoire capitale tout de même puisque cette bataille fit perdre du temps à von Bülow sur l'ordre de marche prévu mais aussi sur l'armée de von Kluck. Un retard qui sera préjudiciable au plan Schlieffen avec la bataille de la Marne qui allait suivre.
Crédits photographiques © Wikipedia