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L'affaire de Soissons

Du vendredi 8 janvier au mercredi 13 janvier 1915

L'affaire de soissons, c'est le nom que donnèrent les politiciens à la bataille de Crouy qui mit hors de combat 161 officiers et 12250 hommes en janvier 1915

Picardie 14-18ComprendreLa Grande Guerre en Picardie ⟩ L'affaire de Soissons

L'affaire de Soissons

Du vendredi 8 janvier au mercredi 13 janvier 1915

L'affaire de soissons, c'est le nom que donnèrent les politiciens français à la bataille de Crouy, petit village situé à 5 kilomètres au nord de Soissons, qui s'est déroulée du 8 au 13 janvier 1915 et qui mit hors de combat 161 officiers et 12.250 hommes.

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C'est chez les politiciens de l'époque que la bataille de Crouy prit le nom de "L'affaire de Soissons". En six jours, les Allemands avaient mis hors de combat 161 officiers et 12250 hommes et Paris se mettait à trembler de nouveau à l'idée d'une percée allemande. A la base, les Français avaient décidé, dès le 25 décembre 1914, de lancer une attaque sur les positions allemandes dominant Crouy afin de les dégager du plateau et de prendre également position sur la route menant à Laon (l'actuelle N2). Mais l'assaut échoua malgré l'utilisation d'armes nouvelles destinées à détruire les rangées de barbelés (chariots porteurs de bombes et tringles porteuses de pétards). Par une contre-attaque allemande lancée le 12, le peu de terrain gagné fut perdu et les troupes françaises furent rejetées au sud de la rivière Aisne, devant Soissons.

Plus que les charges qui ressemblent à des revues, plus que les batailles visibles déployées comme des oriflammes, plus même que les corps à corps où l’on se démène en criant, cette guerre, c’est la fatigue épouvantable, surnaturelle, et l’eau jusqu’au ventre, et la boue et l’ordure et l’infâme saleté.

Henri Barbusse - Le feu

Henri Barbusse et la bataille de Crouy

C'est en souvenir de ces terribles combats qu'Henri Barbusse dédia son livre, "Le feu", à ses camarades tombés à ses côtés. Des combats auxquels auraient assisté l'empereur Guillaume II, venu "en visite" au château de Pinon.

Côté français, c'est la 55ème division d'infanterie qui participa à la bataille. Elle était composée des 204ème, 282ème, 289ème - celui d'Albert Tastu, inhumé là où il est tombé, sur les hauteurs de Crouy - 231ème - celui d'Henri Barbusse où il était soldat avant de devenir brancardier - 246ème et 276ème régiments d'infanterie. Cette 55ème D.I. fut soutenue le 13 janvier par la 14ème. Parmi les chefs de cette dernière, le général Nivelle qui, en avril 1917, associera à jamais son nom à celui du chemin des dames situé à une poignée de kilomètres au nord.

Henri Barbusse et la bataille de Crouy
Mitrailleuses françaises St. Étienne Mle 1907 © Wikipedia

Crédits photographiques © Wikipedia

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